Olivier vient de terminer avec brio le premier marathon de sa vie !
Première tentative réussie : BRAVO !
Il partage avec nous les quelques heures qui précèdent sa course, son ressenti et ses sensations !
Après une concentration intense sur les 3 derniers jours avant la course et un conditionnement extrême du cerveau, le stress de l’inconnu monte et la dernière nuit est mauvaise.
« Tout ce que je fais à présent est important. »
Olivier ne plaisante plus, il se concentre sur cette phase de sommeil et de régime alimentaire capitale à la réussite de son marathon.
Les recharges glucidiques sont essentielles, il prend notamment 1 litre de Malto dextrin dilué quotidiennement.
Pour la course, sont prévues des pâtes de fruits et gels énergétiques, ensuite il y aura les ravitaillements tous les 5km prévus par les organisateurs.
« J’ai eu un gros pic de stress hier » nous confie-t-il.
Coucher à 21h mais Olivier voit l’heure tourner sans jamais trouver le sommeil...22h, 23h, minuit, 1h, 2h...
6h30 : Le réveil sonne...4h30 de sommeil seulement.
Le petit déjeuner énergétique mais pas trop lourd (céréales sans lait, dates naturelles et banane) doit être terminé 2 heures avant la course soit au plus tard à 7H.
7h15 : Départ pour le lieu de la course : Chinon. 45 min de route.
8h : Arrivée sur place une heure avant le départ, pas d’échauffement pour ne pas perdre d’énergie. Olivier reste dans sa bulle, concentré.
9h : La course est lancée !!!
Départ très prudent comme prévu. 42,195 km c’est long !
Au 7ème kilomètre, pas de grosses sensations. Entre une préparation pas idéale (pas couru plus de 25km en moyenne par semaine, aucune expérience du marathon au préalable) et la courte nuit de la veille, Olivier doute et n’envisage pas forcément une fin positive à cette course.
Mais c’était sans compter sur les hasards de la vie ! En effet, il est rattrapé par une femme d’une trentaine d’années qui court également son premier marathon et un homme de 78 ans expérimenté en la matière, avec qui il entame une discussion. Cette rencontre hasardeuse lui fait énormément de bien et le rassure, la course se poursuit plus sereinement.
Au 13ème kilomètre : Second ravitaillement mais également perte de vitesse du monsieur, le trio se décompose. Olivier continue avec la jeune femme. Cette dernière pense un instant accélérer sa cadence mais se ravise après discussion avec Olivier. Il ne faut pas perdre l’objectif final : terminer sa course sans prendre le mur.
Au 21ème kilomètre, cette dernière ralentit. Olivier poursuit seul, conservant son rythme régulier. Il se ravitaille à chaque étape.
Au 25ème kilomètre, petite alerte, les jambes deviennent lourdes d’un coup. Olivier prend aussitôt une pâte de fruits et poursuit sa route ! Son rythme est stable, il conserve son allure à 6.20.
Au 30ème kilomètre, il continue de s’alimenter. Il n’a plus gel énergétique et se ravitaille à chaque point. Il a mal aux jambes mais a énormément de plaisir, il est confiant, le fantôme du mur s’évapore et il sait qu’il va terminer sa course.
Au 35ème Km, Olivier remonte et double pas mal de coureurs ! Il accélère même sur les 4 derniers kilomètres et termine son premier marathon en 4h30 !
700 sur la ligne de départ, Olivier arrive 479ème au classement mais surtout, il a fait le même temps sur ses deux semi, ce qui est plutôt rare, seules 45 personnes ont couru avec une telle régularité ! Une super performance !
« Je suis très fier car je ne suis tombé dans aucun piège du marathon, je me suis ravitaillé en permanence, j’ai conservé mon rythme tout au long de la course avec même une accélération finale, je n’ai jamais marché, j’ai toujours été à l’écoute de mes sensations et n’ai eu à endurer aucune réelle souffrance mentale. J’ai pris un immense plaisir tout au long de ma course. Je sais que je ferai mieux la prochaine fois car oui, fort de cette riche expérience, je vais en refaire un, c’est certain avec pour objectif de passer sous les 4 heures ! »
Olivier commence sa récupération, phase très importante. Les jambes lui font mal et brûlent mais il est hyper heureux. Il boit énormément d’eau et a fait tranquillement 16km de vélo.
Pour la petite histoire, ses compagnons de route ont également terminé la course, l’un une vingtaine de minutes après Olivier, l’autre en 5h13 !
